Le plan de sauvegarde de l’emploi proposé par la direction du journal Le Dauphiné libéré, appartenant au groupe Ebra, a été rejeté par la direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS) de la région Auvergne-Rhône-Alpes. La décision a été annoncée le jeudi 28 mars dernier, marquant ainsi un revers pour le directeur général du journal, Christophe Victor, qui avait annoncé en novembre 2023 la mise en place d’un plan d’économies pour le quotidien grenoblois.
L’administration a refusé d’homologuer le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) en raison de son évaluation imprécise des conséquences sur la charge de travail des salariés.
Selon elle, le plan de restructuration proposé accentuerait les risques psychosociaux au sein de l’entreprise, notamment en ne tenant pas compte des situations de travail initiales. Les salariés restant après le plan social pourraient ainsi être exposés à une forte charge de travail, aggravée par l’opération de restructuration.
« Une structure extérieure valide ce que notre cabinet d’expertise disait déjà : nous sommes bien au bord de la rupture, commente Agnès Briançon, copremière secrétaire générale du Syndicat national des journalistes (SNJ).
Cette décision a également un impact sur d’autres journaux, comme Vaucluse Matin, faisant partie du même groupe. Ce plan prévoyait 20 départs, dont 9 dans le Vaucluse, représentant 40 % des effectifs.
Ce plan avait provoqué des réactions parmi les salariés, notamment des grèves et des soutiens locaux. La direction peut contester ces décisions dans un délai de deux mois.